Réforme de l'école: NON le 21 mai !

Publié le par SISA Romandie

Nous sommes membres de la Coordination nationale Non le 21 mai (http://www.21mai.ch) et nous nous opposons à la modification des articles de la Constitution qui concernent l’éducation en votation le 21 mai 2006 notamment pour les raisons suivantes : 

 

1 - Non à un projet antidémocratique

La réforme proposée soustrait au contrôle démocratique du peuple et des parlementaires des pans entiers de l’éducation et de la formation. Concrètement, donner force obligatoire générale à des conventions intercantonales oblige certains cantons à adhérer à ces conventions et prive le peuple, les élus cantonaux et fédéraux de leur pouvoir démocratique. 

 

2 - Non au financement public d’institutions privées 

Ces modifications constitutionnelles ouvrent la porte à la libéralisation du « marché » de l’éducation. En effet, celles-ci permettent le financement public d’institutions privées. Cette libéralisation est tout à fait inacceptable notamment du point de vue de l’égalité des chances. 

 

3 - Non au flou juridique  

Les termes de « qualité » et de « perméabilité » seront gravés dans la Constitution sans qu’aucune définition précise en soit donnée. Nous nous inquiétons de l’interprétation qui peut être faite de ces termes. 

 

4 - Non à la libéralisation de l’éducation 

Ces modifications interviennent dans un climat de pression quant à la libéralisation des services. En effet, la Suisse négocie actuellement à l’OMC l’Accord général sur le Commerce des Services (AGCS) dans lequel l’éducation est comprise. 

 

5 - Non à la mainmise de l’économie sur l’éducation 

Les nouveaux articles constitutionnels permettent la mise en place des réformes du « Paysage des hautes écoles 2008 ». Celles-ci institutionnalisent la présence des milieux économiques au sein des instances fédérales de décisions qui concernent les hautes écoles. 

 

Nous ne nous opposons pas à l’harmonisation des systèmes éducatifs suisses mais bien à une réforme discriminante et antidémocratique qui ne reconnaît toujours pas le droit à la formation.

 

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